Les habitudes de consommation des adolescents en 2024 : Analyse et tendances clés

Pixpay, la banque en ligne dédiée aux adolescents, dévoile son étude annuelle sur les comportements d'achat des jeunes en 2024. Un regard expert sur l'évolution des dépenses, les différences filles-garçons, et les impacts de l'inflation, dévoilé en exclusivité par RMC conso. A noter que cette enquête s'est basée sur les données des utilisateurs français de Pixpay sur toute l'année 2024  (16,4 millions de transactions réalisées par des adolescents âgés de 10 à 18 ans). Celles-ci ont été complétées par des données des instituts de sondage Bilendi et poll&roll.

🧢 Augmentation des dépenses et stabilité de la fréquence

En 2024, les adolescents ont vu leur panier moyen grimper à 14,1€, une hausse de 2%. Toutefois, la fréquence des dépenses est restée stable, se maintenant à environ sept fois par mois. L'inflation a certes joué un rôle, mais les jeunes continuent de dépenser à un rythme régulier. Autre précision: les adolescents français consomment en moyenne sept fois par mois.

🏆 Les secteurs les plus populaires

Les jeunes ont principalement dépensé dans les supermarchés (31%) et le fast-food (15%). Les produits informatiques, les vêtements et les jeux vidéo ont également retenu leur attention. Un changement notable a été la position d'Apple, désormais plus fréquentée que McDonald's.

Ci-dessous le classement des enseignes les plus fréquentées et leurs paniers moyens :

• Apple: 4,7 euros
• McDonald's: 10,4 euros
• E.Leclerc: 17,1 euros
• Carrefour City: 4,9 euros
• Monoprix: 6,1 euros
• Sncf: 10,4 euros
• Intermarché: 9,7 euros
• PlayStation: 13 euros
• Carrefour: 10,7 euros
• Auchan: 9,8 euros

👫🏾 Différences de consommation entre filles et garçons

Les adolescentes privilégient les enseignes comme Shein, Vinted, et Monoprix, tandis que les garçons sont plus attirés par les jeux vidéo et les marques comme PlayStation et UberEats. Ces différences se reflètent dans les paniers moyens, les garçons dépensant souvent davantage en technologie, tandis que les filles se tournent vers la mode.

Voici le classement des marques préférées des filles et leurs paniers moyens :

• Apple: 3,91 euros
• Shein: 24 euros
• Monoprix: 6 euros
• Carrefour City: 4,8 euros
• McDonald's: 9,7 euros
• E.Leclerc: 17,2 euros
• Intermarché: 9,5 euros
• Vinted: 19,2 euros
• Sncf: 9 euros
• Burger King: 10,1 euros

et le classement des marques préférées des garçons et leurs paniers moyens:

• Apple: 4,9 euros
• PlayStation: 13,3 euros
• Google: 5,6 euros
• Carrefour City: 5,2 euros
• Intermarché: 9,9 euros
• Monoprix: 6,2 euros
• McDonald's: 10,8 euros
• E.Leclerc: 16,8 euros
• UberEats: 20,6 euros
• Burger King: 11,4 euros

📱 L’essor du paiement mobile

45% des adolescents utilisent désormais leur smartphone pour régler leurs achats, un bond important par rapport aux 28,7% en 2023. Ce mode de paiement, très pratique, devient la norme pour cette tranche d'âge, facilitant ainsi leurs transactions quotidiennes.

🏫 Une éducation à la consommation encore insuffisante

Si 96% des parents considèrent avoir un rôle primordial à jouer dans l'éducation à la consommation de leurs enfants, une majorité ne parvient pas à inculquer de bonnes pratiques de consommation responsable. Comparaison des prix, achat durable ou impact écologique restent des sujets mal maîtrisés par une grande partie des familles.

Quelques chiffres qui viennent illustrer les limites de l'action des parents dans l'éducation à la consommation des enfants:

• 14% ne les habituent pas à comparer plusieurs marchands avant d'acheter
• 19% d'entre eux ne leur apprennent pas à ne pas se laisser influencer par les promotions
• 27% des parents n'ont pas appris à leur adolescent à regarder les prix au kilo au supermarché.

💰 L’épargne chez les adolescents : une tendance encore timide

Malgré la possibilité de mettre de l'argent de côté grâce à l'application Pixpay, seuls 12,5% des adolescents utilisent activement cette fonctionnalité. Les jeunes rencontrent des difficultés à épargner et privilégient des dépenses immédiates plutôt que des objectifs à long terme.