25 ou 50 points de base ? Quel choix fera Francfort?
La Banque Centrale Européenne (BCE) s’apprête à décider d’une potentielle réduction de ses taux directeurs. Si les marchés attribuent une probabilité de 85 % à une baisse de 25 points de base cette semaine, une réduction plus importante, de 50 points, bien que moins probable, reste une possibilité.
📈 Une stratégie progressive pour soutenir la reprise économique
La Banque Centrale Européenne (BCE) semble aujourd'hui enclin à poursuivre la détente de sa politique monétaire., en réduisant très probablement ses taux directeurs. Les marchés estiment pour 85 % la possibilité d'une baisse de 25 points de base dès cette semaine. Pourtant, une réduction plus importante de 50 points de base beaucoup moins plausible), reste une autre possibilité. Une approche modérée semble privilégiée par de nombreux experts pour accompagner la reprise économique fragile de la zone euro.
Christophe Boucher, d’ABN AMRO, soutient que réduire les taux de 25 points serait une mesure judicieuse pour maintenir une certaine souplesse dans les décisions futures. En l'absence d’un calendrier rigide, cette politique monétaire permettrait de répondre à l’évolution de la demande intérieure, encore timide. Selon lui, une politique monétaire proactive pourrait encourager une croissance progressive tout en laissant des marges de manœuvre pour des ajustements ultérieurs.
🏦 Vers un taux neutre pour stabiliser l’économie
Pour Kevin Thozet de Carmignac, l’objectif de la BCE pourrait être d’atteindre un taux dit « neutre », une position équilibrée qui ne stimule ni ne freine l’économie. Cependant, des incertitudes persistantes sur les plans économique et géopolitique compliquent cette tâche. Une trajectoire prudente, consistant en des baisses successives de 25 points à chaque réunion, est envisagée par certains analystes, comme David Zahn de Franklin Templeton. Il prévoit une poursuite de ces ajustements jusqu'à ce que les taux directeurs descendent en dessous des 2 %.
Cette politique s’appuie sur une prévision d’inflation durablement inférieure à l’objectif de la BCE jusqu’en 2026, renforçant la nécessité d’un soutien monétaire prolongé. Une telle stratégie viserait à stimuler une économie européenne encore vulnérable, tout en évitant des ajustements brusques qui pourraient déstabiliser les marchés financiers.
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français