Crédits : un retour à des conditions plus souples pour la rentrée ?
Le CNR Logement (Conseil National de la Refondation pour le Logement) a rendu ses conclusions le lundi 5 juin. Bien loin des propositions qui avaient été mises sur la table par 200 professionnels, élus, opérateurs, associatifs, les actions retenues par le CNR ne seront sans doute pas de nature à rassurer le marché.
Pourtant nous pouvons retenir une bonne nouvelle parmi les conclusions de Matignon : la mensualisation du taux d'usure va être maintenue jusqu'à la fin de l’année 2023. Cet aménagement avait été initialement mis en place jusqu’à juillet 2023. C’est donc une bonne nouvelle tant pour les banques et les établissements de crédits que pour les emprunteurs.
Nous rappelons que le taux d'usure est le taux maximum « tout compris » (coût de l’assurance et ensemble des frais liés à l’opération) au-dessus duquel une banque ou un établissement de crédits ne peut pas prêter. Nous nous rappelons que ce sujet était dans toutes les discussions en fin d’année dernière, accusé de bloquer le crédit (immobilier et regroupement de crédits, entre autres). Cette situation de blocage avait alors engendré une modification des conditions de changement du taux d’usure, passant d'un changement trimestriel à un changement mensuel.
Mensualisation du taux d’usure jusqu’en décembre prochain
Alors que la mesure devait prendre fin au mois de juillet, le ministre du logement Olivier Klein a pris la parole ce lundi 5 juin, sur France Info, pour confirmer ce qui avait été précédemment annoncé :
« La mensualisation du taux d'usure sera poursuivie au moins jusqu'à la fin de l'année 2023 ».
Cette mesure va ainsi permettre aux banques et aux établissements de crédits de poursuivre l’adaptation de leurs barèmes aux conditions du marché. Dans les faits, les banques et les établissements vont continuer de restaurer leurs marges sur le crédit. Car même si cela semble pour certains emprunteurs difficile à entendre ou comprendre, force est de constater que les banques et les établissements de crédits ne gagnent plus (assez) d’argent sur chaque prêt qu’elles consentent.
Ainsi, on estime que la rentrée devrait être un point d’étape important dans le retour des banques et des établissements de crédits sur le marché du financement aux particuliers. En clair, les porteurs de projets et les emprunteurs pourraient retrouver des banques moins « frileuses ».
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français