BCE : une baisse des taux, enfin !

Après deux années de politique monétaire restrictive, et 10 hausses consécutives des principaux taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE), l’institution francfortoise a enfin annoncé une baisse de ses taux. 

Une première depuis juillet 2022 !

🙌 Une baisse des taux qui s’est faite désirer

Nous l’attendions depuis le mois de mars dernier, mais les indicateurs économiques (résistance de l’inflation entre autre) n’avaient pas permis un consensus entre les différents gouverneurs siégeant à la Banque Centrale Européenne. Et malgré des chiffres économiques moins bons qu’attendus en mai dernier, la BCE a décidé de baisser ses principaux taux. Ainsi, elle a porté ses taux de 4% à 3,75%.

En revanche, la baisse de juillet est d’ores et déjà reportée. Les économistes sont aujourd’hui unanimes pour estimer que la BCE restera sur une politique monétaire restrictive qui devra permettre de toujours mieux contenir l’inflation (et atteindre l’objectif de 2% début 2025). On table désormais sur deux détentes sur les taux à la place de trois initialement prévues pour cette année.

👀 Quelles conséquences pour l’économie ?

Cette annonce de la BCE n’est pas anodine pour la sphère économique et financière de la zone Euro. Elle témoigne d’une certaine confiance de l’institution dans l’économie européenne. Le combat contre l’inflation et la relative résistance des pays européens face à la crise économique de la zone.

Plus concrètement, cette première baisse des taux devrait engendrer des baisses sur les crédits (immobilier, consommation) et donc redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs ; nous pensons bien évidemment tous au prêt immobilier en particulier. Les chiffres de ce secteur, en France et pour le mois d’avril, témoignent d’ailleurs d’un rebond (+29%). Gageons que cette annonce de la BCE entraine alors cette bonne dynamique.

Le secteur du financement professionnel ne devrait pas être en reste, puisque là encore, un coût du crédit plus faible pourraient accélérer certains investissements.

Seule ombre au tableau, les taux d’épargne pourraient bien connaitre des corrections à la baisse. Et ce sont alors les épargnants qui perdraient. Mais peut-être alors pour mieux consommer ?