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Le nombre de permis de construire continue sa chute
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Le nombre de permis de construire continue sa chute

Le mois de février vient à nouveau confirmer que le marché du neuf est toujours empêtré, avec une nouvelle baisse de 21,8% du nombre de nouveaux logements autorisés, en un an, en France.

Le ministère de la Transition écologique l’a annoncé ce jeudi matin, le secteur du logement continue de souffrir. C’est une nouvelle qui ne surprend malheureusement personne : la France a autorisé 364.800 nouveaux logements sur les 12 derniers mois, ce qui représente une lourde baisse de 21,8%.

Dans son communiqué, le ministère précise que les « autorisations de logements diminuent et s'établissent à 30.000 » pour le seul mois de février 2024. Sur douze mois, la tendance reste donc très nettement baissière. En février 2024, les permis de construire en logement ont même chuté de 4% par rapport à janvier dernier. 

En revanche, le ministère de la Transition tente de temporiser en précisant que la tendance sur les trois dernier mois (décembre – janvier – février) est en légère progression de 4%.

😱 Du jamais vu depuis 24 ans

Au total, ce sont 101.900 permis de construire de moins que lors des douze mois précédents. Le ministère poursuit en expliquant que 

entre le mois de mars 2023 et mars 2024, 364.800 logements ont été autorisés à la construction, soit 101.900 de moins que lors des douze mois précédents (-21,8%) et 21% de moins qu'au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). Dans le même temps, on estime que 283.900 logements ont été mis en chantier, soit 95.700 de moins (-25,2%). Ce sont les « plus faibles totaux depuis 2000 » ajoute le ministère. 

🤯 Des conséquences dramatiques

Ces chiffres reflètent la crise profonde et durable dans laquelle tout le marché du bâtiment se trouve, avec à la clé une crise du logement en France sans précédent. 

Si les causes sont connues (chute de la demande liée au resserrement drastique des conditions d'emprunt, désaffection des investisseurs pour l'investissement locatif, jugé moins rentable, inflation des coûts de construction et des prix du foncier, etc.), les conséquence pourraient aussi être dramatiques. 

Avec des alertes lancées par Nexity ou Vinci Immobilier qui aborde le risque des plans sociaux sans donner de date, c’est encore la FFB, (Fédération Française du Bâtiment) et la Fédération des Promoteurs Immobiliers qui alertent les pouvoirs publics en estimant jusqu'à 300 000 possibles suppressions d’emplois dans les secteurs liés à la  construction.

À propos de l'auteur

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français