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Après la shrinkflation, la cheapflation, place à la stretchflation
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Après la shrinkflation, la cheapflation, place à la stretchflation

L’inflation a contraint les consommateurs français à changer leurs modes de consommation. Les industriels ne s’y sont pas trompés. De sorte à s’adapter toujours plus vite à ces changements de consommation, ils redoublent d’imagination. Une créativité qui est jugée « bien loin de protéger les intérêts et le pouvoir d’achat des consommateurs », en adoptant des pratiques malhonnêtes.

💡 Shrinkflation et cheapflation pour s’adapter à l’inflation

La guerre fait rage depuis des années entre les enseignes de la grande distribution française et les industriels dans la lutte contre la hausse des prix et ses conséquences sur la consommation des ménages français. Et pour maintenir leurs marges, les industriels n’auront pas manqué d’imagination pour faire croire au consommateur que le prix n’augmentait pas. C’est ainsi que sont apparues de nouvelles techniques dans leurs procédés de fabrication ou de conditionnement. De nouveaux termes ont alors fait leur apparition dans le vocabulaire du secteur : la schrinkflation d’un côté et la cheapflation de l’autre. 

Pour le premier, la solution consiste à vendre le même produit, au même prix, mais avec un contenant réduisant la quantité (ce qui revient pour le consommateur à acheter plus cher au kilo) ; pour l’autre le procédé consiste à « tromper » le consommateur en modifiant la composition des produits (pour les uns) et en privilégiant des ingrédients moins onéreux et aussi moins sains (graisses, sucres, arômes, etc.). Des méthodes dénoncées à l’époque par les associations de consommateurs, mais aussi et surtout par les distributeurs. On se rappelle que certains d’entre eux seront allés jusqu’à afficher clairement les marques concernées, dans les rayons des magasins.

ℹ️ Et voici désormais la stretchflation

A quoi consiste cette nouvelle stratégie mise en place par les industriels ? 

Concrètement, la stretchflation consiste à augmenter le poids d’un produit tout en majorant fortement son prix. En somme le consommateur a plus de quantité de produit, mais il paiera bien plus cher lorsque le tarif est ramené au kilo. C’est une pratique malhonnête puisqu’elle consiste à faire croire au client de la marque qu’il en ont plus pour le même prix, mais c’est faux puisque le prix est augmenté de manière disproportionné. C’est ainsi que nous pouvons trouver des exemples concrets de produits pour lesquels le client se verra infliger une augmentation du prix de 35% pour un augmentation de produit de 15%.

Nous parlions déjà de ces techniques dans de précédents articles, en concluant : les grandes marques industrielles pourraient bien finir par voir une partie de leur clientèle se détourner de leurs produits, face à des pratiques aussi peu transparentes. A ce petit jeu, ce pourrait être les marques distributeurs qui continueront de tirer leurs marrons du feu.

À propos de l'auteur

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français