Inflation stabilisée à 1,3 % : des implications pour l’économie et la politique monétaire
L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques vient de publier ses dernières estimations de l’évolution de l’inflation sur un an pour notre pays : les prix à la consommation ont augmenté de 1,3 % . L’institut d’expliquer :
l’augmentation des prix à la consommation est essentiellement due à un ralentissement des prix de l’alimentation compensé par une accélération des prix des services, et une baisse moins marquée des prix de l’énergie.
A cette annonce plutôt rassurante, le gouverneur de la Banque de France s’est empressé d’exprimer sa conviction que les conditions étaient bien réunies pour une prochaine réduction des taux d’intérêt de la BCE (Banque Centrale Européenne.
✅ Une inflation meilleure que la cible
Selon l’INSEE, l’inflation en France s’est stabilisée à 1,3 % en novembre, confirmant une tendance rassurante après une période marquée par des fluctuations. Sur un mois, les prix à la consommation ont même légèrement baissé de 0,1 %, après une hausse de 0,3 % en octobre. Cette diminution s’explique principalement par la baisse des prix des services, en particulier dans le secteur des transports, tandis que les prix de l’alimentation et des produits manufacturés sont restés stables.
Toutefois, certains secteurs échappent à cette modération. Les prix de l’énergie ont augmenté, probablement en raison de la demande saisonnière liée à l’hiver, et ceux du tabac ont suivi une tendance haussière en partie attribuable à des ajustements fiscaux.
Sur le plan européen, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé à 1,7 % en novembre contre 1,6 % en octobre, ce qui reflète une gestion maîtrisée des prix dans la zone euro. Cela reste un niveau légèrement supérieur à celui observé en France, mais similaire à des tendances relevées dans des pays voisins comme l’Allemagne et l’Italie.
↘️ Vers une baisse des taux d’intérêt dans la zone euro
La stabilisation de l’inflation bien en dessous de la cible de 2 % privilégiée par la Banque Centrale Européenne (BCE) laisse entrevoir une nouvelle baisse des taux d’intérêt lors de la réunion des gouverneurs prévue le 12 décembre. Depuis juin, la BCE a déjà réduit ses taux à trois reprises, dans le but d’assouplir les conditions de financement.
La plupart des économistes s’attendent à ce que la BCE poursuive cet assouplissement jusqu’à atteindre un taux de dépôt de 2 %, un niveau considéré comme « neutre ». Ce dernier ne stimulerait ni ne freinerait l’activité économique, mais offrirait des conditions optimales pour les entreprises et les ménages.
Cette maîtrise de l’inflation offre une double opportunité : maintenir le pouvoir d’achat des ménages tout en permettant à la BCE d’ajuster sa politique monétaire pour soutenir l’économie, dans un contexte économique global en souffrance.
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français