Les raisons d'une prochaine baisse des taux d'intérêts de la BCE dès le mois d'octobre
Après Christine Lagarde, c’est au tour d’Olli Rehn, le gouverneur de la Banque de Finlande, d’adresser un message très optimiste quant à une probable nouvelle baisse des taux de la Banque Centrale Européenne, à l’occasion de la prochaine réunion des gouverneurs, au cours de ce mois d’octobre.
🚀 Un retour à une inflation de 2% plus vite que prévu
Christine Lagarde, la présidente de la Banque Centrale Européenne, s’est exprimée le 30 septembre dernier, formulant sa confiance dans un retour très prochain de l’inflation aux alentours de 2%, peut-être même avant la fin de l’année 2025 (cible initiale). Cette annonce laisse sous-entendre une possible nouvelle détente de la politique monétaire de la BCE, au cours de la prochaine réunion du mois d’octobre. Pour le mois de septembre, la tendance désinflationniste s'est accélérée en Italie (0,7%), en Espagne (1,5 %), en France (1,2 %) et surtout en Allemagne (1,6%) sur un an.
Retrouvez plus de détails dans notre dernier article : « Net ralentissement de l’inflation en septembre, en France.
📉 Et une économie tournée vers la baisse
Et si l’augmentation des prix continue de ralentir, l’économie en zone Euro est aux limites de la récession depuis maintenant des mois ; depuis la mise en place de la politique monétaire restrictive de l’institution francfortoise. De quoi donc, pour certains économistes, poursuivre la baisse des taux, plus rapidement que prévu (initialement prévue en décembre 2024). Les voix pour une détente se multiplient d’ailleurs. C’est ainsi que Eckhard Schulte, analyste chez MainSky Asset Management, en septembre dernier, critiquait la politique des petits pas :
La politique monétaire reste inutilement et trop longtemps en zone restrictive. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la zone euro dont la dynamique de croissance ne connaît actuellement qu'une seule direction - celle de la baisse.
Dans son discours du 1er octobre, Olli Rehn, expliquait que :
les données statistiques récentes ont confirmé une fois de plus que l'inflation ralentit. A mon avis, cela signifie qu'il y a désormais davantage de raisons de justifier une baisse des taux lors de notre réunion d'octobre.
Selon le gouverneur, l'affaiblissement des projections de croissance de la zone Euro fait également pencher la balance à la détente. Il estime, comme la présidente de la BCE, que le taux d'inflation de la zone euro se stabilisera autour de l'objectif de 2% de la BCE au cours de l'année 2025.
Le 17 octobre prochain, les gouverneurs de la Banque Centrale Européenne devront décider du tempo et de l’ampleur des prochaines baisses des taux, pour les dernières réunions de l’exercice 2024.
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français