Hausse des frais bancaires en 2025 : une nouvelle pression sur les consommateurs
Avec le passage à l'année 2025, les clients bancaires doivent se préparer à une nouvelle vague de hausses tarifaires. Plusieurs grandes enseignes, dont la BNP Paribas et le CIC ou encore La Banque Postale, ont déjà annoncé des ajustements de leurs grilles de frais, touchant des millions de Français. Ces augmentations font suite à une tendance amorcée en 2024, marquée par une première hausse généralisée en raison de l'inflation et de la montée des coûts opérationnels.
📈 Une montée en flèche des frais bancaires en 2025
La BNP Paribas et le CIC, représentant ensemble près de 13 millions de clients en France, annoncent des ajustements tarifaires affectant de nombreux services essentiels.
À la BNP Paribas :
- Les frais de virement effectués en agence augmentent de 50 centimes pour atteindre 4 euros, soit une hausse de 14,29 %.
- Les cartes bancaires voient également leurs prix grimper. Par exemple, la Visa Classic passe de 48 à 49,50 euros (+3,12 %), tandis que la Visa Infinite atteint 347 euros, contre 337 auparavant (+2,97 %).
- Les offres groupées, comme l’Esprit Libre Référence, augmentent de manière plus modérée, à raison de 1,65 % en moyenne.
Au CIC :
- Les frais de tenue de compte passent de 2,10 à 2,20 euros par mois (+4,76 %).
- Le forfait d'alertes SMS grimpe de 6,25 %, et le prix des chèques de banque augmente de 7,14 %, atteignant 15 euros.
- Les cartes bancaires ne sont pas en reste, avec des hausses comme celle de la Mastercard Standard, qui passe de 46 à 47 euros (+2,17 %).
Ces augmentations traduisent une politique de révision tarifaire continue, impactant des services courants et des produits fréquemment utilisés par les consommateurs.
Exemple concret : Clara, une salariée parisienne, possède une Visa Classic et effectue un virement par mois en agence. Avec les nouveaux tarifs, elle paiera 1,50 euro de plus pour sa carte et 6 euros supplémentaires par an pour ses virements, portant son surcoût annuel à 7,50 euros. Ce montant peut sembler modeste, mais il s'ajoute à d'autres frais du quotidien.
👉🏼 Un contexte atténué par des initiatives positives
Malgré ces hausses, les banques cherchent à compenser leur impact par des mesures en faveur des consommateurs. L’une des principales initiatives est la création d’un réseau mutualisé de distributeurs automatiques de billets (DAB) nommé Cash Services, mis en place par la BNP Paribas, le CIC, la Société Générale et le Crédit Mutuel.
Avec près de 7 000 DAB répartis sur le territoire, ce service permet aux clients de ces enseignes de retirer de l’argent sans frais, quelle que soit leur banque d’origine parmi les quatre partenaires. Cette mesure vise à améliorer l’accessibilité aux liquidités tout en offrant un avantage tangible dans un contexte de hausse générale des coûts.
En revanche, certains frais, comme les commissions liées aux opérations effectuées en agence, continuent de pénaliser les usagers les moins digitalisés. Cela pourrait inciter davantage de clients à se tourner vers les banques en ligne, souvent perçues comme plus compétitives sur ce plan.
La hausse des frais bancaires prévue pour 2025, bien qu'atténuée par des initiatives comme Cash Services, reste une source de frustration pour de nombreux consommateurs. Elle reflète les pressions économiques auxquelles font face les établissements financiers, mais aussi leur stratégie d’adaptation aux nouveaux usages numériques. Pour les clients, une gestion proactive des comptes et une éventuelle migration vers des services alternatifs pourraient devenir indispensables pour limiter l’impact de cette inflation sur leur budget.
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français