Onlyone en liquidation judiciaire après le cuisant échec de Ma French Bank
La fermeture de deux banques en ligne en 2025 soulève de nombreuses interrogations sur l'avenir de ce secteur dynamique. Après La Banque Postale, c'est au tour d'OnlyOne, une néo-banque “verte”, de jeter l'éponge. Cette évolution reflète un contexte de plus en plus difficile pour les acteurs numériques du secteur bancaire.
🔥 Ma French Bank : un échec annoncé
La fermeture de Ma French Bank, la banque mobile de La Banque Postale, se profile pour 2025. Lancée en 2019, cette néobanque avait pour objectif de séduire les jeunes et les utilisateurs adeptes du digital, avec une offre simple et innovante. Pourtant, malgré un lancement ambitieux, elle n’a pas réussi à convaincre un nombre suffisant de clients. La décision de cesser ses activités intervient après un recentrage stratégique décidé par La Banque Postale. En juin 2024, l’annonce officielle a été faite, incitant les 700 000 clients à migrer vers La Banque Postale, accompagnée d'une offre de bienvenue. Ce désengagement marque aussi la fin des services de paiement mobile, stoppés depuis le 4 décembre 2024, illustrant la fin progressive de l'offre.
🥀 OnlyOne : une ambition avortée dans le secteur “vert”
L'autre acteur à mettre fin à ses activités est OnlyOne, une néo-banque “verte” lancée en 2021 seulement. Malgré ses ambitions environnementales et son concept séduisant, OnlyOne n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de croissance. Alors que ses concurrents Helios et Green-Got ont respectivement dépassé les 35 000 et 45 000 clients, OnlyOne n’a jamais réussi à dépasser les 3 000 utilisateurs. L'annonce récente de sa liquidation judiciaire vient sceller le sort de cette start-up qui espérait se diversifier en proposant des services pour les entreprises. Le lancement de cette nouvelle offre avait bien commencé, mais l’absence de fonds suffisants aura malheureusement eu raison de la pérennité du projet.
💻 Quelles conséquences pour les clients et quel l’avenir des néo-banques ?
La fermeture de Ma French Bank et d'OnlyOne soulève des questions cruciales pour leurs clients, notamment concernant le transfert des fonds et la gestion des comptes restants. Le cofondateur d'OnlyOne a souligné que des discussions avec le liquidateur judiciaire et la plateforme Treezor étaient en cours pour déterminer le sort des comptes actifs. Pour les clients de cette néo-banque, il sera essentiel de prendre rapidement des mesures afin de transférer leurs actifs vers d'autres établissements, puisque leurs services bancaires risquent de devenir maintenant très vite inaccessibles.
Pour le secteur, cette vague de fermetures souligne l'importance de l’adaptation aux besoins du marché. Alors que certaines néo-banques parviennent à se maintenir et à croître, celles qui peinent à trouver un modèle économique viable, malgré leurs innovations, sont amenées à disparaître.
👁 L'œil de l'expert
Les fermetures successives de néo-banques comme Ma French Bank et OnlyOne illustrent les difficultés d'un marché en pleine mutation. L’attrait pour les banques mobiles semble toujours présent, mais la concurrence est de plus en plus rude, avec des acteurs plus établis qui prennent la tête du marché. Pour les acteurs restants, l’enjeu sera de proposer des services véritablement différenciants, tout en restant rentables. Les consommateurs, quant à eux, devront rester vigilants face à la consolidation du secteur et prendre des mesures rapides pour sécuriser leurs avoirs.
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français