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Immobilier: après une baisse générale des prix en 2024, que va-t-il se passer en 2025?
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Immobilier: après une baisse générale des prix en 2024, que va-t-il se passer en 2025?

Le marché immobilier français traverse une phase de réajustement en 2024, marquée par une baisse généralisée des prix dans la plupart des grandes villes. 2025 pourrait sonner la reprise du marché, à condition que les Français reprennent confiance. L'actualité chaude de cette fin d'année laisse, pour le moment, perplexe.

 

📉 Une baisse généralisée des prix, à l'exception de certains marchés

Selon les dernières données des Notaires de France, la baisse des prix de l'immobilier est générale sur 2024. Pour exemple, les appartements anciens ont enregistré un recul moyen de 4 % au troisième trimestre 2024. Des villes comme Nantes et Lyon subissent des baisses significatives, approchant 9 %, tandis que Bordeaux et Marseille oscillent entre -6 % et -8 %. Toutefois, des exceptions existent : Nice, par exemple, montre une stabilité relative avec une augmentation symbolique de 0,1 %. Ces tendances s’expliquent en grande partie par l’envolée des taux d'intérêt, qui atteignent des sommets historiques, freinant ainsi l'accès au crédit immobilier de milliers de Français et provoquant par voie de conséquence une chute de 17 % du volume des transactions, qui se stabilise ainsi à 780 000 ventes sur l'année.

💰 Pouvoir d’achat immobilier : un contraste marqué entre villes

Malgré la baisse des prix, l’augmentation des taux d'intérêt a limité l'impact sur le pouvoir d'achat immobilier. Dans des villes comme Saint-Étienne, où 800 € mensuels permettent d’acquérir 111 m², les gains sont notables, avec une progression de 15 m² par rapport à 2021. Cette dynamique favorable s'étend à Grenoble, Rennes et Nantes, où les surfaces accessibles augmentent pour les ménages. Cependant, dans les grandes métropoles, la réalité est bien différente : à Paris, cette même mensualité n’offre que 12 m², contre 27 m² à Nice et 41 m² à Marseille ou Toulouse. Ces disparités illustrent une fracture persistante entre zones à forte demande et villes de taille moyenne, malgré un marché globalement orienté à la baisse.

🗄 L’immobilier : un refuge malgré des performances contrastées

Alors que l’immobilier locatif et les transactions classiques montrent des signes de faiblesse, ce secteur continue d'être perçu comme une valeur refuge. Une part croissante d'acheteurs privilégie l’investissement dans des zones périphériques ou émergentes pour maximiser leur pouvoir d’achat. Par ailleurs, l’impact des politiques locales et des infrastructures nouvelles pourrait contribuer à redynamiser certains marchés, bien que les acheteurs continuent de privilégier ll'attentisme face à un environnement économique encore incertain.

🔎 Perspectives 2025 : stabilisation ou poursuite de la baisse ?

Dans un contexte politique et économique très incertains, les projections pour 2025 restent prudentes, bien que quelques signaux encourageants émergent. Une éventuelle baisse des taux d'emprunt, attendue avec un retour des niveaux de la BCE à environ 2 %, pourrait stimuler la demande et inverser la tendance actuelle. Cependant, cette reprise dépendra de la confiance des ménages et de leur perception de la stabilité économique. Dans l’immédiat, les prix devraient se maintenir à des niveaux similaires, sans reprise notable dans les grandes villes. Une évolution des comportements d'achat vers des régions plus abordables pourrait néanmoins remodeler le paysage immobilier français à moyen terme.

À propos de l'auteur

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français