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Le marché de l'immobilier dans le chaos 🤯
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Le marché de l'immobilier dans le chaos 🤯

Octroi du crédit toujours cadenassé par des exigences d’apport croissantes, taux élevés, prix de l’immobilier qui ne baissent pas suffisamment, chute du nombre de constructions, coûts des matériaux encore trop élevés…

Les raisons de s’inquiéter davantage sont nombreuses. Ce sont des perspectives très sombres qui s’annoncent pour tout un secteur en 2024.

🆘 Les constructeurs en « urgence absolue »

Grégory Monod, président du Pôle Habitat de la Fédération Française du Bâtiment, s’est voulu très pessimiste lors de son dernier passage sur France-Info : selon son analyse, les mois à venir vont être très sombres pour les constructeurs français, et leur chute entrainera de nombreuses corporations dans leur sillage.

Les raisons de cette hécatombe programmée sont connue depuis maintenant de nombreux mois : coût du crédit qui a explosé, prix des matériaux qui tardent à baisser, refus sur les prêts immobiliers toujours très élevés, le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) qui vient aussi contraindre la gestion des permis de construire…

sans oublier la fin du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour les maisons individuelles.

📉 Le marché en chute libre

Le marché de la construction de maisons individuelle semble atteindre un niveau de crise semblable à celui des années 90 avec un seuil de 68 000 ventes l’an passé soit la moitié des niveaux des années précédentes !

Il y a donc mécaniquement 50% de chantiers en moins cette année.

Et Grégory Monod de conclure : "Je dirais que les décisions gouvernementales ne font qu’accélérer la chute. Je n’ai jamais connu cette période-là. On est en train d’arriver à un niveau de crise qui va être aussi importante que celle des années 90.

💶 Un niveau d'apport qui explose

Pendant ce temps, les banques, en 2023 ont exigé un apport personnel équivalent à 35% du prix d’achat, contre 10% en 2021.

En France, et selon une étude relayée par BFM TV, l’apport moyen en France s’établirait aujourd’hui à 72.000 euros, c’est 10.000 euros de plus qu’il y a un an. Et il atteindrait même 272.000 euros en Ile-de-France.

Dans ces conditions, on retrouve essentiellement des secondo accédants, capables de mobiliser de telles ressources dans leur projet immobilier.

 

Face à ce constat, de nombreux ménages français sont contraints à l’abandon de leur projet. Une majorité d’entre eux préfèrent délocaliser leur projet vers des lieux d’habitation où les prix des logements (ou des terrains) seront moins élevés, quand d’autres porteurs de projets sont contraints de réduire la surface ou la qualité du bien acheté.

Dans ce contexte, décrocher un crédit immobilier reste donc encore très compliqué et toujours plus qu'il y a un an.

À propos de l'auteur

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français