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Automobile : le marché français est en panne
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Automobile : le marché français est en panne

Avec un 5ème mois de baisse consécutif, le marché français de l’automobile fait moins bien qu’en septembre 2022, époque au cours de laquelle les usines de production souffraient de graves pénuries de puces électroniques. En étant contraints de revoir leurs prévisions financières, les grands groupes français ont vu leurs côtes en bourse sérieusement corrigées.

📉 -11,07% de baisse en septembre

Le 1er octobre, la Plateforme Automobile (PFA) publiait ses chiffres concernant la santé du marché de l’automobile neuve, en France. Et les nouvelles ne sont pas bonnes. Surtout pour les groupe français Stellantis et Renault. C’est en effet un cinquième mois consécutif de baisse avec 139.004 voitures immatriculées pour le mois de septembre; c’est moins bien qu’en 2022, alors que les usines étaient en défaut d’approvisionnement de certaines pièces comme les puces électroniques.

Après un dernier décrochage notoire en août dernier, les nouvelles immatriculations de véhicules neufs ont encore reculé de 11,07% pour le mois de septembre par rapport à septembre 2023. Sur les neuf premiers mois de l’année 2024, le marché est en recul de -1,76%, à 1.265.905 immatriculations.. 

🚨 Des cours qui chutent

Les groupe français Stellantis et Renault enregistrent parmi les plus forts reculs avec pour le premier un net repli de -17,52% (à 25,9% de parts de marché), quand le second recule de -14,27% (à 24,4% de parts de marché). Ce sont les marques Citroën, Opel, et Dacia (-31,5% de vente en septembre !!!) qui marquent le plus le pas. Le Groupe Volkswagen résiste quant à lui plutôt bien (+4,3%), tout comme BMW (+11%) alors que Toyota surfe sur la vague du marché de l’hybride, en présentant crânement une croissance de près de 20% ! 

Conséquence immédiate de ces annonces : les cours chutent.

Un coup de frein qui semble s'expliquer par la dégradation de la conjoncture économique, ainsi que par les nombreuses incertitudes politiques et fiscales des Français. Ce climat pousse alors les ménages à davantage épargner, plutôt qu'à investir dans ce qui reste leur plus gros achat après le logement.

À propos de l'auteur

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français