MaPrimeRénov' : une enveloppe de 5Mds d'euros et un objectif de 200.000 rénovations thermiques pour 2024 !
L’enveloppe totale consacrée à MaPrimeRénov’ sera portée à 5 milliards en 2024. Le gouvernement ambitionne d’atteindre 200 000 rénovations thermiques dès l’année prochaine. Mais l’enjeu est de sortir des rénovations comportant seulement un changement de système de chauffage ou une isolation du toit.
Voici les principaux changements à prévoir.
Alors que les décisions étaient attendues et que les professionnels de la rénovation commençaient à s’impatienter, le jeudi 12 octobre dernier, dans un communiqué, les ministères de la Transition écologique, de la Transition énergétique et du Logement ont présenté les détails des prochains changements à venir à compter du 1er janvier prochain.
🎯 Rendre le dispositif plus efficace
Le communiqué des ministères en question était très largement attendu : la volonté affichée du gouvernement de rendre le dispositif d’aide à la rénovation énergétique plus efficient manquait de précisions. Les annonces étaient espérées. MaPrimeRénov’ version 2024 se dévoile peu à peu, avec pour ambition première de permettre à un plus grand nombre de ménages français de bénéficier de ce dispositif (ambition de 200.000 projets l’année prochaine), et de mettre en place une mécanique plus complète (fin du « mono-geste » et 5Mds d’euros d’enveloppe).
Dans le communiqué conjoint des ministères de la Transition écologique, de la Transition énergétique et du Logement apparaissent trois grandes mesures pour 2024. Ces trois mesures correspondent en tout premier lieu à un parcours bénéficiaire plus facile à appréhender, et mieux accompagné, mais aussi à la lutte contre les bouilloires thermiques.
🆕 Un nouveau parcours avec plus d'accompagnement
Tous les ménages sont concernés sans condition de revenus à l’entrée. Ce nouveau parcours s’adresse à tous les Français qui décident de s’engager dans des travaux de rénovation énergétique avec un gain de deux classes sur leur DPE (Diagnostic de Performance Energétique).
Une des conditions : il sera obligatoire de procéder à deux actions d’isolation (fin donc du mono-geste), mais également un traitement de la ventilation.
Dans ce dispositif, un soutien sera assuré par « Mon accompagnateur Rénov’ » dans toutes les démarches, pour plus de simplicité. Cette prestation d’accompagnement sera prise en charge de 100% à 20%, en fonction des revenus du ménage.
Cette mesure est sans aucun doute LA MESURE : fin du millefeuille des aides, fin des accumulations de dossiers administratifs pour la demande de chaque subvention. Il ne faudra maintenant plus qu’un seul dossier à déposer à l’ANAH (Agence NAtionale de l’Habitat). L’impact financier sur les ménages sera aussi très conséquent, pouvant porter le taux de financement socle jusqu’à 80%, voire 90%, en fonction du saut de classe sur le DPE !
Autre mesure de confort non négligeable : les travaux de rénovation énergétique pourront être étalés dans le temps, sur 18 mois maximum.
🥶 🥵 Lutter contre les bouilloires thermiques
Ce nouveau parcours intégrera le confort d’été. Le but étant aussi de lutter contre les bouilloires thermiques. Les maisons souffrant d’isolation l’hiver, sont souvent les mêmes qui ne sont pas protégées par les vagues de chaleurs que notre pays connaît de plus en plus souvent. Le communiqué le précise très bien :
Les dépenses liées au confort d’été seront ainsi prises en compte dans l’assiette de dépenses éligibles de ce parcours. L’installation de pompes à chaleur (y compris air/ air réversibles), les brasseurs d’air et les protections solaires de parois vitrées pourront notamment être financés.
Cette « option » vient elle aussi simplifier la démarche des ménages français, et devrait inciter un nombre plus important d’entre eux, à se pencher sur ce sujet sociétal.
✅ Et toujours "MaPrimeRénov' sans accompagnement" possible
Enfin, le communiqué rappelle également que le parcours de MaPrimeRénov’ existe toujours sans accompagnement, mais de façon devenue plus restreinte. L’objectif est de s’adresser toujours aux ménages les plus modestes (très modestes, modestes et intermédiaires) « qui ne souhaitent pas engager des travaux d’ampleur et dont le bâti a déjà une performance énergétique suffisante ».
Sont donc de facto exclues les maisons individuelles de classe DPE : F ou G (parcours accompagné obligatoire).
À propos de l'auteur
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français